Le nouvel ambassadeur de l’ONU doit faire face à une tâche diplomatique pour redresser le leadership américain aux Nations Unies après l’ère Trump.
Le Sénat américain a confirmé mardi la diplomate Linda Thomas-Greenfield comme ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies.
Thomas-Greenfield a été confirmé par un vote 78-20 en tant que candidat du président Joe Biden pour représenter les États-Unis à l’ONU. Un deuxième vote la désignant pour représenter les États-Unis aux réunions de l’Assemblée générale de l’ONU était prévu mardi après-midi après avoir autorisé un vote de procédure 77-20.
Officier du service extérieur de carrière, Thomas-Greenfield a été secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines de 2013 à 2017 sous l’administration Obama.
Le président Biden met de nouveau l’accent sur la diplomatie américaine et le multilatéralisme dans les affaires internationales après que l’ancien président Donald Trump ait poursuivi une politique «l’Amérique d’abord».
Thomas-Greenfield prend son poste à l’ONU après une période de quatre ans de mauvaises relations entre l’ONU et les États-Unis pendant la présidence Trump.
Annulant les mesures unilatérales de Trump, les États-Unis sous Biden ont rejoint l’Accord de Paris des Nations Unies sur le changement climatique, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) des Nations Unies.
L’administration Biden tente également de sauver l’accord nucléaire iranien soutenu par l’ONU et que Trump avait abandonné en 2018.
Le cabinet de Biden continue de prendre forme
Mardi, le Sénat au complet est également sur le point de confirmer Thomas Vilsack, avocat et homme politique, comme secrétaire américain à l’Agriculture et plusieurs comités du Sénat tiennent des auditions de confirmation sur d’autres candidats Biden cette semaine.
Ancien gouverneur de l’État agricole américain de l’Iowa, Vilsack a précédemment servi dans l’administration Obama en tant que secrétaire à l’agriculture de 2009 à 2017.
La nomination par Biden de Neera Tanden à la tête du Bureau de la gestion et du budget de la Maison Blanche, un poste clé de politique intérieure, semble être en difficulté.
Le sénateur Joe Manchin, un démocrate, a déclaré qu’il ne soutiendrait pas sa confirmation, ce qui laisse entendre que Biden pourrait avoir à retirer sa candidature ou à la voir vaincue lors d’un vote au Sénat qui est divisé à 50 contre 50 entre démocrates et républicains.
Le porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, a déclaré lundi que Tanden avait toujours le soutien du président.
Xavier Becerra, ancien fonctionnaire de l’État de Californie et représentant de la Chambre nommé par Biden au poste de secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, fait face à l’opposition de certains républicains. Considérée comme un choix politique, Becerra a été confrontée à des questions litigieuses devant le comité sénatorial de la santé.
Merrick Garland, le candidat de Biden au poste de procureur général des États-Unis et chef du ministère de la Justice, a comparu lundi devant le Comité judiciaire du Sénat pour être interrogé par les sénateurs.
Juge de la cour d’appel américaine réputé pour ses opinions judiciaires centristes, la confirmation de Merrick semble assurée avec le soutien des démocrates et des républicains clés.
Le Sénat va également de l’avant avec la nomination de Deb Haaland pour être le premier Amérindien à être secrétaire de l’intérieur.
Haaland, membre de la Chambre des représentants américaine de l’État du Nouveau-Mexique, a comparu mardi devant le Comité sénatorial de l’énergie et des ressources naturelles.
Le diplomate américain William Burns, le candidat de Biden à la tête de la CIA, doit comparaître mercredi devant la commission du renseignement du Sénat pour répondre aux questions des sénateurs.
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