Mercredi 9 juin, le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, a exhorté ses membres à suspendre la participation du Nicaragua à cette organisation après l’arrestation de plusieurs hommes politiques de l’opposition.
Spécifique, Almagro Il a demandé « au Conseil permanent de tenir une réunion d’urgence au cours de laquelle (…) l’activation des mécanismes nécessaires à l’application au Nicaragua de l’article 21 de la Charte démocratique interaméricaine devrait être envisagée ».
Cet article prévoit la suspension de la participation d’un membre du OEA si les deux tiers de ses membres estiment qu’il y a eu « une rupture de l’ordre démocratique » et que « les efforts diplomatiques ont échoué ».
Dans une lettre qu’il a adressée au Président du Conseil permanent, l’Ambassadeur Ronald Sanders, d’Antigua-et-Barbuda, Almagro a cité « une attaque sans précédent contre des dirigeants de l’opposition, des candidats à des fonctions publiques, des dirigeants sociaux et des chefs d’entreprise ».
Les autorités nicaraguayennes ont détenu quatre candidats à la présidence ces derniers jours lors des prochaines élections de novembre, où le président, le sandiniste Daniel Ortega, brigue sa réélection.
Les arrestations d’opposants ont entraîné des condamnations de la part des États-Unis et d’autres pays qui ont exigé la libération immédiate des personnes concernées. Photo : AFP
À la suite des manifestations antigouvernementales de 2018 au Nicaragua, Almagro a entamé le processus d’application de la Charte démocratique avec le début des négociations diplomatiques.
Il y a tout juste un an, Almagro Il a déjà demandé au Conseil permanent de déclarer une rupture de l’ordre démocratique dans ce pays d’Amérique centrale, ce qui conduirait à sa suspension.
Approuver la suspension, la plus haute forme de sanction que le OEA, 24 voix sont nécessaires, soit les deux tiers des 34 pays membres actifs de l’organisation (Cuba appartient à l’institution, mais n’y a pas participé depuis 1962).
En 70 ans d’histoire, l’OEA n’a suspendu que deux États, Cuba et Honduras.
Avec les informations de l’EFE
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