Ce mardi 29 juin, la Commission Constitution, Législation et Justice du Sénat du Chili a approuvé le projet de légalisation du mariage égalitaire, une avancée importante au Parlement au milieu des grandes attentes du mouvement LGBTIQ+.
Le projet a été transmis au Parlement en 2017 par le gouvernement du président de l’époque Michelle Bachelet, mais leur discussion a repris après le 1er juin, lors de son dernier compte public, le président Sebastián Piñera a annoncé qu’il donnerait l’urgence au traitement de la réglementation.
La commission sénatoriale a renvoyé l’initiative législative à la session plénière de l’instance et a rejeté par 4 voix contre 1 les indications déposées par un sénateur ultraconservateur et contre le mariage entre personnes de même sexe.
« Aujourd’hui, nous avons franchi une étape importante, qui Nous espérons faire des progrès décisifs pour que cette année la loi soit promulguée », a déclaré Rolando Jiménez, du Mouvement pour l’intégration et la libération homosexuelles (Movilh).
Maintenant, le projet ira à la Commission des Finances, où le rapport financier respectif sera fait ; et à partir de ce moment, il sera renvoyé à l’ensemble du Sénat pour discussion et vote ultérieur.
Photo : capture Twitter
le mariage de même sexe C’est devenu ces dernières années l’une des plus grandes luttes des groupes LGTBIQ+ au Chili, où les homosexuels ne peuvent s’unir que depuis 2015 sous la figure de l’Accord d’union civile (AUC), qui ne permet ni adoption ni affiliation. Si elle est approuvée, cette nation rejoindrait l’Argentine, le Brésil, la Colombie, l’Uruguay, l’Équateur et le Costa Rica.
« Il ne fait aucun doute qu’aujourd’hui est un jour très important pour la reconnaissance des droits civils de nombreuses personnes dans notre pays (…) Nous pensons qu’avec cela notre pays progresse dans la reconnaissance de la dignité et des droits de nombreuses personnes », a célébré le sénateur indépendant Pedro Araya, après l’approbation du projet par la Commission constitutionnelle qui préside.
« C’est une victoire importante, mais pas concluante. Nous avons encore à l’horizon le très dur travail de parvenir à des accords à la chambre, d’éliminer la discrimination à l’égard des personnes trans et de bien ordonner comment les noms de famille des garçons et des filles nés dans des familles maternelles ou co-maternelles seront arrangés », a déclaré, pour sa part. , la directrice de la Fondation Iguales, Isabel Amor.
En janvier 2020, le Sénat chilien a décidé d’approuver l’idée de légiférer le projet, mais n’a pas avancé dans son articulation face à l’opposition farouche des partis conservateurs qui composent la coalition au pouvoir et l’avance de mardi est la le plus important à ce jour.
En tournant sa position sur l’égalité du mariage et contre ce que défendent certains de ses partenaires gouvernementaux, le président Sebastián Piñera a demandé de façon surprenante aux législateurs de traiter le projet avec « d’urgence », un mécanisme qui permet d’accélérer son traitement parlementaire et auquel il avait refusé en 2019 .
Avec les informations de l’EFE