Des affrontements et des émeutes entre groupes de Cubains résidant au Chili ont été enregistrés dans la matinée de ce vendredi 16 juillet, devant le consulat de Cuba, situé à Santiago, où il avait appelé à une marche pour soutenir les manifestations de l’île, la plus grave depuis 27 ans.
Au cri de « Vive Cuba libre», Plus de 200 personnes se sont rassemblées, brandissant des drapeaux et frappant des casseroles devant le siège diplomatique, en soutien aux manifestations antigouvernementales qui ont commencé dimanche dernier dans ce pays des Caraïbes.
Peu de temps après, et selon les chiffres officiels, un groupe de 150 Cubains qui soutiennent le gouvernement du président Miguel Díaz-Canel est arrivé dans la région et a commencé à réprimander les manifestants jusqu’à ce qu’ils soient en mesure de les chasser des environs du consulat.
Les affrontements entre les deux camps ont duré plusieurs heures, ce qui a déclenché l’arrivée de plusieurs unités de police qui ont tenté de les disperser et a fait au moins un citoyen blessé et un détenu.
« Je suis ici pour défendre mon peuple contre les dictateurs communistes et pour défendre que les Cubains ne nous répriment pas et ne nous tuent pas. Nous demandons la liberté », s’est exclamé Jorge Santos, qui a appelé à « la fin du régime castriste ».
Les affrontements entre détracteurs et partisans du régime cubain ont fait un blessé et un détenu. Photo : EFE
« Tout cela à cause du blocus que les États-Unis maintiennent depuis des années. Nous devons aspirer à ce qu’il n’y ait pas d’interventions qui menacent la liberté d’un peuple », a ajouté Laura Díaz, une jeune chilienne qui prétendait « protéger le consulat ».
Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Cuba dimanche pour protester contre le gouvernement en criant « liberté ! » au cours d’une journée sans précédent qui a entraîné des dizaines d’arrestations et d’affrontements après que Díaz-Canel a ordonné à ses partisans de sortir pour affronter les manifestants.
le protestations, la plus forte qui ait eu lieu à Cuba depuis le soi-disant « maleconazo » d’août 1994, s’est produite alors que le pays était plongé dans une grave crise économique et sanitaire, avec la pandémie incontrôlable et une grave pénurie de nourriture, de médicaments et d’autres produits de base, en plus de longues pannes de courant.
Les autorités de la nation caribéenne n’ont pas encore offert de données officielles sur les détenus et disparus, alors que les organisations internationales, les militants et les listes qui circulent sur les réseaux sociaux les dénombrent par centaines.
Bachelet demande à Cuba de libérer les manifestants
Le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle BacheletVendredi, il a demandé à Cuba de libérer les manifestants et les journalistes détenus après les manifestations massives sur l’île. Il a également dénoncé une prétendue recours excessif à la force contre certains d’entre eux.
« Il est particulièrement inquiétant de constater que des personnes prétendument détenues au secret et des personnes dont on ignore le sort sont incluses. Toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits doivent être libérées sans délai », a-t-il déclaré dans un communiqué dans lequel il a appelé au dialogue pour traiter les plaintes et à la restauration complète d’Internet.
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