Les Chiliens retourneront demain, dimanche 18 juillet, aux urnes pour la cinquième fois cette année, cette fois pour élire le candidats à la présidentielle de droite et de gauche aux élections du 21 novembre, pour laquelle le centre-gauche n’a pas encore dévoilé ses lettres faute d’accords.
Dans la coalition « Chili Allez« , composé des quatre partis conservateurs avec lesquels le président chilien gouverne, Sébastien PiñeraTous les sondages indiquent Joaquín Lavín, une vieille connaissance de la politique nationale, comme favori.
Militant de l’UDI ultra-conservatrice et maire du quartier aisé de la capitale Las Condes en 1992-1996 et 2016-2021, c’est la troisième fois qu’il tente de rejoindre La Moneda après les attentats de 1999 et 2006. .
Bien qu’il soit membre de l’Opus Dei et qu’il soit contre l’avortement et l’égalité du mariage – deux questions actuellement débattues au Parlement – Lavín se présente comme une option « dialogue » et défend l’intégration des « concepts de la social-démocratie européenne ».
Joaquín Lavín, membre de l’Union démocratique indépendante ultra-conservatrice (UDI). Photo : FPP
De même, l’indépendant est bien placé Sébastien Sichel, qui fut ancien ministre du Développement social de Piñera et ancien président du Banco Estado (national) et assure qu’être passé par divers partis de l’échiquier politique, dont les démocrates-chrétiens (DC), fait de lui le seul candidat au « centre ». «
Les plus éloignés dans les sondages sont les anciens ministres de Piñera Mario Desbordes (Défense) et Ignacio Briones (Finances), de Renovación Nacional (RN) et d’Evópoli, respectivement.
La montée communiste
Daniel Jadû, l’ancien maire du quartier Recoleta de la capitale entre 2012-2021, est le communiste avec la plus forte projection présidentielle depuis des décennies.
Avec un discours dur contre les élites et enraciné parmi les Chiliens venus manifester en masse en 2019, Jadue est un défenseur d’un État plus fort et de la fin du modèle néolibéral installé dans la dictature militaire (1973-1990).
Fort de sa gestion municipale populaire, il menait de loin les sondages depuis des semaines, mais ces derniers jours il a commencé à s’essouffler, principalement après sa position sur les révoltes à Cuba.
Jadue tu verras les visages avec Gabriel Boric, du Front large (FA), un bloc de partis de gauche né après les manifestations étudiantes de 2006 et 2011, qui a une proposition de changement plus transversale que la proposition communiste.
Daniel Jadue, l’ancien maire du quartier Recoleta de la capitale entre 2012-2021, est le communiste avec la plus grande projection présidentielle depuis des décennies. Photo: Comme le Chili
Les partis traditionnels de centre-gauche n’ont pu se mettre d’accord pour enregistrer une candidature commune, ils seront donc absents des primaires et leur lettre présidentielle ne sera pas soumise au vote populaire.
Qui peut voter ?
Aux primaires – les cinquièmes élections en 2021 après les élections constituantes, les élections municipales et les premier et deuxième tours des élections régionales – toute personne n’appartenant à aucun parti peut voter dans l’un des blocs.
La faible participation, qui pourrait atteindre des creux dimanche en raison de la pandémie et de la fatigue électorale, est un problème endémique depuis que le Chili a cessé d’avoir le vote obligatoire en 2012 et aucune élection n’a dépassé les 50 %, à l’exception du plébiscite d’octobre où il a été décidé de changer la constitution.
Avec les informations de l’EFE
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