Le président du Conseil européen, Charles Michel, le mardi 24 août, a exhorté les États-Unis à rester à l’aéroport de Acceptation tant que dureront les opérations d’évacuation et garantir un accès « équitable » au site.
« Nous avons abordé cette situation avec nos partenaires et amis américains, de deux manières particulières. En premier lieu, la nécessité de sécuriser l’aéroport aussi longtemps que nécessaire pour mener à bien les opérations « Michel a déclaré lors d’une conférence de presse après avoir participé à la vidéoconférence extraordinaire des dirigeants du G7 sur l’Afghanistan.
Par ailleurs, Michel a demandé aux Etats-Unis « un accès juste et équitable à l’aéroport pour tous les citoyens ayant droit à une évacuation ».
En parallèle, l’homme politique belge s’est dit préoccupé par « la possibilité d’atteindre en toute sécurité » l’aéroport, et a demandé aux nouvelles autorités afghanes « d’autoriser le libre passage à tous les citoyens étrangers et afghans qui souhaitent rejoindre l’aéroport ».
Il a précisé que la « priorité la plus urgente » est l’évacuation en toute sécurité des citoyens de la coalition internationale présents dans le pays asiatique, du personnel afghan et de leurs familles, ce à quoi l’Union européenne et ses États membres « ne ménagent aucun effort . ».
Pour le moment, la date limite pour le retrait des troupes américaines d’Afghanistan est le 31 août.
« Je peux confirmer que plusieurs dirigeants, lors de la réunion du G7, ont exprimé leur inquiétude quant à l’échéance du 31 août » et que « nous avons eu l’occasion d’exprimer notre inquiétude à ce sujet », a déclaré le président du Conseil européen.
Il a rappelé qu’il est en contact avec des dirigeants au niveau européen et « ils nous ont dit qu’il est très important pour eux d’essayer de prolonger cette date ».
En tout état de cause, il a estimé qu’au-delà du 31 août « il sera essentiel de garantir des mesures sûres pour s’assurer qu’il sera à l’avenir possible pour les Afghans de quitter le pays lorsque cela sera nécessaire ».
Également, Michel a dit qu’ils sont en contact avec les pays voisins de l’Afghanistan et qu’ils abordent la situation à l’aéroport de Kaboul, de voir « comment à l’avenir il sera possible de garantir que le aide humanitaire avoir accès au pays ».
Pour sa part, la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der LeyenIl a déclaré qu' »il ne faut pas oublier que nous sommes dans une phase de transition dans laquelle nous ne devons pas sous-estimer que nous avons une certaine influence ».
Il a souligné que l’Afghanistan « est un pays pauvre, il a un énorme besoin de soutien », et que « l’aide humanitaire sera là et elle est là, mais il y a aussi la possibilité d’être en contact avec les gens au pouvoir, de faire comprendre que certains groupes ont besoin d’un accès inconditionnel et pouvoir soutenir l’aide humanitaire par tous les moyens ».
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