PCR et masque négatifs en entrée : après 17 mois sans concerts en raison de la pandémie à Chili, 200 bénévoles ont assisté, jeudi 26 août, à la présentation d’un groupe de rock à pleine capacité pour tester les risques d’infections massives à coronavirus.
La première répétition de ce type d’événement en Amérique latine s’appelait « La Música Ensaya », une étude de la Société chilienne des auteurs et interprètes de musique (SCD) et de la Hôpital Clinique de l’Université de Chili, qui cherche des conclusions scientifiques pour revenir aux concerts et autres activités culturelles en période de COVID-19.
Avec l’attirail de leur groupe préféré, ainsi que désireux de danser à nouveau et de fredonner des tubes parmi des inconnus, les participants à cette expérience à Santiago ont profité d’une heure au rythme de la funk rock de Chancho en Piedra, un groupe chilien populaire qui a transformé ses disciples en volontaires dans un essai clinique qui a commencé à 8 heures du matin, en plein hiver, avec une PCR à l’hôpital.
Tous ceux qui ont été testés négatifs ont eu leur laissez-passer au toucher nocturne dans une chambre également avec protocoles sanitaires, et comme le veut la nouvelle ère, avec masques et gel hydro alcoolique à portée de main.
« Je pense que nous voulons tous revenir aux événements, à la musique, mais avec la protection nécessaire, et aujourd’hui nous avons tous un peu peur, mais comme nous tous qui sommes ici avons un PCR négatif, c’est quelque chose de super important et de beau. C’est merveilleux de ressentir à nouveau la musique », confie à l’AFP Nicole, une femme de 31 ans qui a pris une pause dans son travail dans les ressources humaines.
La première exigence pour ce concert était d’avoir son calendrier de vaccination complet, qui en Chili il couvre déjà plus de 69 % de la population totale de 19 millions d’habitants et qui, comme en Uruguay, a commencé en août à mettre une troisième dose.
Comme ils l’ont fait à Barcelone et dans d’autres parties du monde, ce type d’essai clinique veut « contribuer avec des informations scientifiques (…) force aux scénarios », a expliqué à l’AFP Rodrigo Osorio, président de la Société du droit d’auteur (SCD) et chanteur du groupe Sinergia.
Le groupe national populaire Chancho en Piedra était chargé de diriger cette initiative pionnière, qui, main dans la main avec la science, cherche à mesurer et évaluer avec précision les risques possibles pour la capacité d’accueil et les concerts. Photo : Capturez Twitter.
La musique comme antidote
Chili Il traverse son meilleur moment par rapport au contrôle de la pandémie. Cependant, depuis mars 2020, c’est l’un des pays avec les restrictions les plus longues en termes de suspension de classe, de quarantaines par communes et régions, de frontières fermées et de très faible capacité. Aujourd’hui, le couvre-feu nocturne est également maintenu.
« Nous voulons que cela crée un précédent afin que la musique dans toute la région puisse revenir de manière continue et stable et que les musiciens et l’ensemble du secteur puissent reprendre le travail », a déclaré Osorio.
L’essai comprend une PCR huit jours plus tard à toutes les personnes présentes dans la salle, a déclaré l’immunologiste de l’hôpital clinique de l’université de Chili, Alejandro Afani, en espérant qu’il puisse desservir tout un secteur culturel désireux de récupérer au plus vite ses scènes pleines à craquer.
« Dans ce projet, nous voyons comment la science est mise à disposition de la culture, pour soutenir son retour nécessaire et sûr », a commenté le recteur de l’Université de Chili, Ennio Vivaldi. « Nous n’avons aucun doute que la musique est un élément vital pour le bien-être des gens et nous voulons contribuer pour que ce ne soit pas seulement une phrase mais une réalité », a-t-il ajouté.
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