Le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, dont les apparitions publiques sont rares, mardi 7 septembre, a demandé au nouveau gouvernement afghan de respecter la charia, la loi islamique, dans son premier message depuis que les islamistes ont pris le pouvoir il y a plus de trois semaines.
« Je peux assurer à tout notre peuple que les dirigeants s’efforceront de faire respecter les normes islamiques et la charia dans le pays », a déclaré Akhundzada dans un communiqué en anglais.
Le chef taliban, qui n’est pas apparu en public depuis longtemps et dont les interventions publiques sont très inhabituelles, a ajouté que le nouveau gouvernement fera de son mieux pour instaurer « une paix, une prospérité et un développement durables » dans le pays.
Il a exhorté ses compatriotes à ne pas quitter l’Afghanistan et a assuré que le régime taliban « n’a de problèmes avec personne ». Plus de 120 000 Afghans se sont exilés ces dernières semaines par peur du mouvement islamiste.
Dans son long message, il a également déclaré qu’il souhaitait « Des relations solides et saines avec les voisins de l’Afghanistan et avec tous les autres pays« Et assuré que son régime prendra « des mesures fortes et efficaces pour protéger les droits humains ».
La communauté internationale est impatiente de voir comment les talibans agiront à cet égard, après que leur premier mandat, de 1996 à 2001, a été marqué par des actes continus de brutalité contre les femmes.
Le chef des talibans a également souligné l’importance de l’éducation, « l’un des premiers besoins du pays », et a déclaré que son gouvernement la développera.
Enfin, il a assuré que « tous les diplomates, ambassades, consulats, organisations, humanitaires et investisseurs étrangers n’auront aucun problème » dans le pays.
Nommé à la tête des talibans en mai 2016, Hibatullah Akhundzada Jusque-là, c’était un grand inconnu, et il s’occupait plus des affaires judiciaires et religieuses que des manœuvres militaires.
Il ne diffuse généralement pas de communications et ne le fait généralement qu’à l’occasion de fêtes islamiques.
Fin août, son mouvement indiquait qu’il vivait « depuis le début » à Kandahar et qu’il apparaîtrait « très bientôt en public ».
Avec les informations de l’AFP
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