Chaque jour, des milliers d’Afghans quasi démunis tentent de fuir la pauvreté et la crise humanitaire en s’exilant au Pakistan voisin. Ils tentent de s’échapper par la frontière sud de leur pays, mais le régime taliban leur bloque la route, les obligeant à rester pour reconstruire le pays asiatique. Avant la pandémie de COVID-19 et le changement de régime en Afghanistan, la frontière était librement accessible aux près de 20 000 Afghans qui la franchissaient chaque jour.
Violé pour avoir fui les talibans
Les témoignages sont tristes. Zakariullah a un quart de siècle et a décidé de ne plus essayer de traverser la frontière, car dans les cinq ou six fois où il l’a fait, le taliban ils l’ont violé, a-t-il révélé à l’Agence France-Presse (AFP). « Ils nous ont dit qu’ils ne laissaient passer que les gens de la région ou qu’ils faisaient l’aller-retour », comme les commerçants, a-t-il dit.
La situation est similaire sur cette route commerciale large et poussiéreuse qui traverse Faire tourner Boldak, une étape stratégique entre Afghanistan et Pakistan, où vivent aussi la contrebande et la corruption. La zone de Chaman, premier village du Pakistan, est située à quelques centaines de mètres de l’autre côté du poste frontière, le plus important du sud de l’Afghanistan.
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Afghanistan : les talibans empêchent les citoyens de traverser la frontière pakistanaise
Depuis la prise du pouvoir par les intégristes, les gardes-frontières talibans ont empêché le départ des Afghans fuyant au Pakistan sans visa. « Chaque jour, entre 8.000 et 9.000 personnes tentent de traverser la frontière sans papiers, ce qui leur est refusé », a déclaré Mulá Haqyar, un responsable du régime en poste à la frontière.
Les talibans cherchent à consolider leur légitimité et à éviter le manque de main-d’œuvre qu’ils auraient si leurs concitoyens quittaient leur territoire. « On leur dit : ‘C’est votre pays, vous ne devez pas le quitter », a déclaré Rahmadin Wardak (25 ans), qui vend des fruits près du poste frontière.
Pas de travail et pas d’issue
L’économie de ce pays asiatique est paralysée depuis le retour au pouvoir des islamistes à la mi-août. De nombreux Afghans se sont retrouvés sans travail et un tiers de la population est menacé de famine, selon l’Organisation des Nations Unies (ONU).
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« L’Emirat islamique exhorte les familles à ne pas quitter le pays, car cela ne respecterait pas la culture afghane », a déclaré le mollah Noor Mohamad Saed, un travailleur du régime de la province de Kandahar.
Zakariullah, qui était agriculteur dans la province de Kaboul – à 600 km d’ici – a regretté qu’il n’y ait plus de travail dans son pays. Son objectif est donc de s’installer au Pakistan et d’emmener sa famille restée à Kaboul.
Zakariullah a épuisé ses maigres économies sur ce voyage et est dans le même état que beaucoup, comme Mohamed Arif (45 ans), qui vient de Nangarhar (est), un endroit encore plus éloigné où « il n’était plus possible de se nourrir » ses huit enfants, a-t-il déclaré à l’AFP.
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Crise humanitaire
Afghanistan : les talibans empêchent les citoyens de traverser la frontière pakistanaise
À la mi-juillet, la frontière a été fermée après que les islamistes se sont emparés Faire tourner Boldak. Mais il a été rouvert en août après des négociations entre les talibans et Pakistan, votre allié traditionnel.
Le 15 août, les fondamentalistes ont déposé le gouvernement, provoquant la panique des foules d’Afghans assiégeant la frontière. Cependant, jeudi 30 septembre, le régime a annoncé la fermeture totale de la frontière en guise de protestation contre les Pakistanais.
Les taliban Ils accusent le pays voisin, qui insiste sur le fait qu’il ne veut plus recevoir d’Afghans, d’empêcher même le passage de personnes avec leurs papiers en règle.
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L’agence de l’ONU a déclaré qu’elle se préparait à toutes sortes d’éventualités, y compris un afflux soudain d’un demi-million d’Afghans dans les pays voisins d’ici la fin de 2021, si la crise humanitaire s’aggravait davantage.
Avec des informations de l’AFP.
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