Craig Faller, chef du Commandement Sud des États-Unis, a affirmé que la dictature de Nicolás Maduro est un partenaire et complice des groupes de trafic de drogue et de trafic d’êtres humains qui opèrent dans la région. « La lutte de la Colombie et États Unis c’est conjoint. Cela fonctionne, cela fait la différence et cela fait pression sur ces organisations de meurtriers atroces », a-t-il souligné dans un dialogue avec la chaîne d’information NTN24.
Il a également souligné qu’il y a plusieurs raisons qui ont permis à ces organisations de continuer à fonctionner, principalement en raison de la complicité de la dictature de Nicolas Maduro, ce qui leur a permis d’utiliser le territoire vénézuélien comme refuge et base d’opérations, où ils peuvent développer leurs affaires.
Il a souligné que ces groupes vivent directement avec le régime et ont une licence pour faire ce qu’ils veulent et quand ils veulent, tout en expliquant que les affaires de ces groupes illicites vont au-delà du trafic de drogue : ils profitent aussi du trafic d’êtres humains et détruisent l’environnement avec exploitation minière illégale.
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Il y a dix jours, alors qu’il visitait le Brésil, Faller avait déjà dit que le régime vénézuélien est lié au trafic de drogue. « Il existe des liens entre les organisations criminelles transnationales et le Venezuela, qui est un abri sûr pour le trafic de drogue et qu’il encourage l’expédition de drogue vers les États-Unis et d’autres pays », a-t-il déclaré aux journalistes après une rencontre avec des chefs militaires brésiliens à Brasilia.
Aussi, en ce qui concerne le Venezuela, il a apprécié « l’effort » du gouvernement brésilien pour accueillir les citoyens qui quittent ce pays en raison de la crise économique, sociale et politique. « Le Brésil s’est engagé massivement dans l’aide humanitaire » à la frontière avec le Venezuela, par laquelle, selon les données officielles, près d’un demi-million de citoyens vénézuéliens sont entrés dans le pays au cours des trois dernières années.
Nicolas Maduro. Photo : EFE
Selon Faller, en plus de la situation économique et sociale délicate, de nombreux Vénézuéliens ont également été contraints de quitter leur pays en raison de « persécutions politiques » qu’il a attribuées au régime de Nicolás Maduro. « Malheureusement pour le peuple, le Venezuela a suivi une voie illégitime, avec des dossiers de violations des droits humains qui sont très bien documentés », a-t-il fait remarquer.
La Colombie dénonce des réunions au Venezuela
Le directeur de la police colombienne, le général Jorge Luis Vargas, a assuré vendredi dernier avoir « pleinement prouvé » que le haut dirigeant des dissidents des FARC, alias ‘Iván Márquez’, et un autre de ses dirigeants, Hernán Darío Velásquez, alias ‘ El Paisa’, rencontre au Venezuela avec les cartels mexicains.
« Ce que font ‘Iván Márquez’ et ‘El Paisa’ au Venezuela, c’est recevoir des trafiquants de drogue mexicains », a assuré Vargas à la presse, qui a souligné que les autorités disposaient de « suffisamment de preuves matérielles » pour le prouver.
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« Ce que j’indique, c’est qu’ils rencontrent des cartels mexicains au Venezuela, nous l’avons pleinement prouvé, à la fois par des témoins, par des éléments techniques collectés dans les processus judiciaires, avec des dispositifs techniques saisis dans les opérations », a déclaré le directeur de la police. Le gouvernement colombien insiste pour que plusieurs dirigeants des FARC et de l’ELN se réfugient au Venezuela, où ils bénéficient également de la protection de ce pays.
Le directeur de la Police a tenu ces propos en annonçant la « neutralisation » d’un autre leader de ces dissidents, alias « Brandon », qui serait chargé, soi-disant et selon la force publique, « d’établir une route de trafic de drogue pour prendre de la drogue au Venezuela », Des départements de Huila et Caquetá (sud-est).
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« Iván Márquez », qui était le principal négociateur de paix de cette guérilla, ainsi que « El Paisa », « Romaña » et « Walter Mendoza », ont abandonné l’accord de paix signé avec le gouvernement en 2016 et le 29 août 2019 a annoncé leur retour aux armes, alléguant une « trahison de l’État à l’accord de paix de La Havane ».
Márquez et ‘El Paisa’ ont tous deux des circulaires rouges d’Interpol et sont sollicités par la justice colombienne pour crimes contre l’humanité et trafic de drogue.
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