La Organisation des États américains (OEA) a de nouveau exigé ce mercredi 20 octobre la libération « immédiate » des candidats à la présidentielle et des prisonniers politiques au Nicaragua, à moins d’un mois des élections dans ce pays où le président, Daniel Ortega, cherchera un nouveau réélection.
Lors d’une session ordinaire virtuelle, le Conseil permanent de l’OEA a approuvé par 26 voix pour et 7 abstentions une résolution présentée par le Canada, Antigua-et-Barbuda, le Chili, le Costa Rica, l’Équateur, les États-Unis, le Pérou, le Paraguay et l’Uruguay, à laquelle fin la délégation du chef de l’opposition vénézuélienne Juan Guaidó s’est jointe.
Selon un message du ministère péruvien des Affaires étrangères, l’initiative vise à ce que « des élections libres et équitables soient organisées (en Nicaragua), conformément à la Charte démocratique interaméricaine ».
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Le texte a été fortement rejeté par le Nicaragua, absent du vote. Il a été approuvé avec le soutien de 26 des 34 membres actifs du bloc régional et de sept abstentions, dont celles des délégations de l’Argentine, de la Bolivie et du Mexique.
Suite à la résolution sur le Nicaragua adoptée le 15 juin, l’organe exécutif de l’OEA a décidé de « réitérer son appel à la libération immédiate des candidats présidentiels et des piégé Les politiciens”.
Par ailleurs, il souligne « avec inquiétude » la « dégradation de la situation des droits Les politiciens et les droits de l’homme » dans le pays d’Amérique centrale, ainsi que « l’engagement » du gouvernement Ortega à « saper » le processus électoral.
Photo : capture Twitter
« Les mesures adoptées par le gouvernement de Nicaragua ne remplissent pas les critères minimaux pour des élections libres et juste comme établi par la Charte démocratique interaméricaine et, par conséquent, affaiblit la crédibilité des élections présidentielles et parlementaires qui auront lieu le 7 novembre 2021 ″, indique la résolution détenue par le secrétaire général de l’OEA, Luis Almagro.
« Cela démontre l’attachement des Etats membres à la démocratie », souligne-t-il. « L’état de la démocratie au Nicaragua n’est pas seulement un problème pour les Nicaraguayens, c’est le problème de tous », souligne Almagro.
Ces derniers mois, 37 opposants ont été arrêtés au Nicaragua, dont sept candidats à l’élection présidentielle du 7 novembre, où Ortega, au pouvoir depuis 2007, brigue un quatrième mandat consécutif.
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