Les élections au Nicaragua, où le président Daniel Ortega a été réélu avec des dizaines de prisonniers emprisonnés et des partis politiques interdits, sont « »illégitime”Et l’Organisation des États américains (OEA) doit agir, a exhorté ce mardi 9 novembre le secrétaire général du bloc régional, Luis Almagro.
« Nous rejetons les résultats des élections illégitimes au Nicaragua», a-t-il tweeté. « J’exhorte les pays de l’OEA à répondre à cette violation flagrante de la Charte démocratique (interaméricaine) lors de leur assemblée générale », a-t-il ajouté, tout en pointant le document régional en défense du cadre institutionnel en vigueur depuis 2001.
La situation au Nicaragua, plongée dans une profonde crise politique À la suite des manifestations massives contre Ortega qui ont éclaté en 2018, le conclave hémisphérique annuel qui se tiendra de mercredi à vendredi en format virtuel avec le Guatemala comme hôte, sera débattu à l’Assemblée générale de l’OEA.
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Almagro avait déjà demandé en juin d’activer les mécanismes pour appliquer au Nicaragua l’article 21 de la Charte démocratique interaméricaine.
Cette disposition établit qu’un pays peut être suspendu de l’OEA si les deux tiers des États membres décident qu’il y a eu une « rupture de l’ordre démocratique » et que « les efforts diplomatiques ont échoué » pour inverser la situation.
La suspension doit être votée à l’Assemblée générale, l’organe suprême de l’OEA, et prendrait effet immédiatement. Mais la lettre établit que le pays suspendu doit continuer à remplir ses obligations, « en particulier dans le domaine des droits de l’homme », et que l’OEA continuera de déployer des efforts diplomatiques pour restaurer la démocratie.
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Dans son tweet de mardi, Almagro a publié un rapport du Secrétariat de l’OEA pour le renforcement de la démocratie, décrivant « l’érosion et l’effondrement de la démocratie au Nicaragua » et exige la libération « urgente » des personnes détenues pour des raisons politiques.
Le rapport indique l’absence de séparation des pouvoirs, l’autorité électorale « cooptée » par l’Exécutif, la liberté d’expression « Sous attaque », les détracteurs du gouvernement emprisonnés, les partis politiques d’opposition annulés, le manque d’observation électorale indépendante et les dissidents exilés.
« La communauté internationale doit exiger l’annulation des élections du dimanche 7 novembre, et de lancer un appel à la célébration d’un nouveau processus électoral », conclut-il.
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« La libération de tous les prisonniers politiques doit être une priorité », avait tweeté Almagro lundi dernier, après avoir rencontré les épouses de Félix Madariaga et Juan Sebastian Chamorro, deux des sept candidats à la présidentielle arrêtés.
Almagro, qui a reçu vendredi les pouvoirs du nouveau représentant permanent du Nicaragua auprès de l’OEA, Arthur McFields, a également réaffirmé sur Twitter son « engagement à travailler sur l’agenda de la démocratie, des droits de l’homme, de la sécurité, du développement et de l’accès aux vaccins » au Nicaragua.
Son tweet publié le 7 novembre a provoqué une réaction moqueuse du président salvadorien le même jour, Montre Nayib B, qui a retweeté le message d’Almagro et sa photo avec McFields avec des dizaines d’émoticônes éclatantes de rire.
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Daniel Ortega, arrivé au pouvoir lors des urnes en 2007, a été réélu pour un quatrième mandat avec près de 76% des voix, selon les chiffres officiels.
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