Santiago
Le président Sebastián Piñera n’a pas pu quitter le pays avant le Sénat décider de la mise en accusation que la Chambre des députés a engagée à son encontre pour des irrégularités présumées dans la vente d’un projet minier controversé.
Contrairement à ce qui se passe lorsqu’un procès politique est ouvert à d’autres autorités, dans le cas du président, il n’est pas suspendu de ses fonctions pendant la durée de la procédure, mais il ne pourra quitter le pays sans l’accord du Parlement.
Après une session parlementaire marathon de près de 24 heures, la Chambre des députés de Chili a approuvé ce mardi par 78 voix pour, 67 contre et 3 abstentions la tenue d’un procès politique pour écarter Piñera pour les irrégularités présumées révélées dans l’enquête sur les papiers de Pandora.
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La session comprenait un député, Jaime Naranjo (socialiste), qui a parlé pendant plus de 15 heures avec juste quelques pauses minimes pour aller aux toilettes, un autre qui est venu de l’extrême sud du pays pour voter et un troisième qui était en quarantaine jusqu’à minuit pour avoir été en contact étroit avec une personne présidentielle avec COVID-19.
Le député Jaime Naranjo (socialiste) a parlé pendant plus de 15 heures avec seulement quelques pauses minimes. Photo : AFP
La stratégie utilisée par Naranjo, 70 ans et qui a été pendant des heures le protagoniste des réseaux sociaux avec d’innombrables mèmes sur son exploit, Elle est connue au Chili sous le nom de « loi Lazare », bien que son nom le plus utilisé dans le monde soit l’obstruction parlementaire.
Le procès contre Piñera, qualifié au Chili d’accusation constitutionnelle, a été présenté le 13 octobre par l’opposition accusant le président d’avoir manqué au principe de « probité » et de « compromettre gravement l’honneur de la Nation ».
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Après l’approbation de la destitution par les députés, la procédure est désormais transférée au Sénat, qui se prononcera dans les prochains jours en tant que jury et se limitera à déclarer si l’accusé est coupable ou non de ce dont il est accusé.
Pour déclarer si l’accusation contre le président est fondée, il faudra l’approbation des deux tiers de la Chambre au Sénat, soit au moins 29 voix favorables sur les 43 sièges qu’il y a et dont l’opposition contrôle 24.
En cas de culpabilité, Sébastien Piñera il sera démis de ses fonctions et ne pourra exercer aucune fonction publique, qu’il soit ou non élu par le peuple, pendant les cinq prochaines années.
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Les papiers de Pandora ont révélé des irrégularités présumées dans la vente de Minera Dominga par une société appartenant aux fils de Piñera dans les îles Vierges britanniques à un ami proche de la famille présidentielle, neuf mois seulement après son entrée en fonction pour son premier mandat non consécutif (2010-2014 ).
Le président défend que il s’est dissocié de ses entreprises par le biais de fiducies aveugles en 2009 et d’après ce qui a été révélé, il a déjà été jugé et licencié en 2017.
Les données
Retrait de l’AFP. Mientras tanto, el Senado chileno rechazó este martes el polémico proyecto que buscar autorizar a las personas a hacer un cuarto retiro anticipado del 10 por ciento de sus fondos de pensiones, al no lograrse el quórum necesario por falta de un voto para que la medida saliera avant.
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