Alors que les sommets du G7 se déroulent, ce week-end à Liverpool a été un parangon d’efficacité et d’unité.
Tout s’est terminé à 14 heures avec quatre courtes déclarations, la principale sur la Russie et l’Ukraine. Témoignage de l’alarme ressentie par les alliés occidentaux au sujet du renforcement militaire de la Russie à la frontière avec l’Ukraine.
Les ministres des Affaires étrangères sont parvenus à un accord uni. Pas d’euro à propos du poisson ou des saucisses ou des différences sur la fermeté d’être avec les Chinois.
Juste un langage ferme et sans compromis exhortant la Russie à ne rien essayer avec l’Ukraine.
« Tout recours à la force pour changer les frontières est strictement interdit par le droit international. La Russie ne devrait pas douter qu’une nouvelle agression militaire contre l’Ukraine aurait des conséquences massives et un coût élevé en réponse », a déclaré un communiqué.
La ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, l’a souligné lors de la seule conférence de presse de la réunion.
« Ce que nous avons vu ce week-end, c’est une voix très unie des pays du G7 qui représentent 50% du PIB mondial, ce qui est très clair qu’il y aurait des conséquences massives pour la Russie dans le cas d’une incursion en Ukraine qui entraînerait de graves coût », a-t-elle déclaré.
Quelles conséquences, et quel coût, est-ce moins clair.
Vladimir Poutine a entendu des déclarations sévères et des menaces proférées par des pays et des groupes occidentaux et a continué malgré tout. Il a maintenant jusqu’à 175 000 soldats prêts à envahir l’Ukraine.
Moscou dit qu’ils ne sont là que pour un exercice. Le renseignement occidental dit avoir des informations suggérant le contraire.
La Russie fait déjà l’objet de sanctions à la suite de son invasion de la Crimée en 2014.
Il faudra donc peut-être plus que des mots forts et une démonstration d’unité pour dissuader Poutine de commander ses forces.
Il a plein de raisons pour le tenter d’envahir son voisin. Il dit que l’orientation récente de l’Ukraine vers l’Occident est une aberration. C’est sa fervente conviction qu’il appartient à l’orbite de la Russie.
De plus, mieux l’Ukraine prospère en dehors de cette orbite, plus elle montre les défaillances de la Russie stagnante et réprimée de Poutine.
Une offensive militaire contre son voisin serait une distraction de ces échecs.
Il y a plein de raisons de ne pas le faire. Ce serait extrêmement sanglant. La pire violence que l’Europe ait connue depuis la Seconde Guerre mondiale a été l’évaluation joyeuse du nouveau chef des forces armées britanniques.
Et Poutine sait que le coût économique en termes de sanctions punitives ne fera qu’ajouter aux problèmes de son économie défaillante. Mais il appartient toujours à l’Occident de déterminer à quel point les conséquences et les coûts seront considérables. Et par quels instruments il entend faire souffrir Poutine.
Sans cela, le leader russe pourrait appeler leur bluff alors que ses options continuent de s’amenuiser.