Par Nancy Arellano.
On parle beaucoup de droits humains sans comprendre le contexte de ceux-ci. Sans comprendre qu’au centre de la théorie à leur sujet se trouve le fait qu’elles sont universelles et non soumises à une « sélection ».
Les droits de l’homme sont la grande réalisation du 20e siècle. Ils sont la réaffirmation la plus cohérente que nous sommes des êtres suffisamment intelligents pour reconnaître en l’autre la qualité de « nos égaux » et établir des liens de dignité et de valeurs, de respect ; mais au-delà, c’est un engagement avec l’espoir d’une coexistence pacifique, harmonieuse et créative.
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Aujourd’hui, Journée internationale des migrants, nous commémorons l’événement le plus tangible de l’être humain : nous marchons. Comme disait un auteur célèbre : « Nous avons des pieds, pas des racines », nous pouvons nous déplacer et nous cherchons à nous protéger et les nôtres des intempéries, des crises sociales et économiques, des excès d’autorité, de la barbarie des autres êtres humains qui menacer le plus sacré : la vie.
La migration est un acte d’espoir instinctif, une réponse à la traque du prédateur ou une adaptation naturelle de l’homme à la recherche d’espaces pour s’épanouir. Aussi vieux que l’homme lui-même et si constant que toutes les grandes civilisations se sont construites sur des processus de mobilité : des tribus Chichimeca qui ont construit l’empire aztèque. Les Incas versus les cultures pré-incas ou nos peuples nomades encore latents. Les Égyptiens, les Romains, les Maures, les sages de Byzance qui sont venus apporter avec eux le réveil de la Renaissance. Même les Européens et les Asiatiques en Amérique latine ; et, bien sûr, l’empreinte des migrants aux États-Unis ou en Europe du Sud qui ont marqué une identité dans ce siècle. Ceci, sans compter un flux important qui a existé vers le Venezuela jusqu’en 2000, matrice qui s’est fortement inversée depuis 2010.
Aujourd’hui, notre Amérique du Sud continue de connaître un processus naturel de mobilité, et le Pérou continue avec un solde de 1 à 3 entre immigrés et émigrants. Le fait n’est pas sans défis, mais des défis tout simplement humains et qui nous appellent à reconnaître le plus essentiel dans l’autre : l’humanité. Nous sommes pareils et peu importe d’où nous venons, mais où nous pouvons aller ensemble.
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Aujourd’hui, Journée internationale des migrants, nous commémorons notre capacité à regarder une autre personne dans les yeux et à voir en lui, en lui, un être humain égal, un autre membre de notre espèce, un frère de notre village planétaire.
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