L’opposant vénézuélien Julio Borges a assuré ce dimanche que le gouvernement de Nicolás Maduro a fait des femmes qui ont émigré du pays des Caraïbes de possibles victimes de la traite des êtres humains.
« Nicolás Maduro, comme à Cuba, (et son gouvernement) ont conduit les femmes vénézuéliennes à subir le crime de traite des êtres humains. Une dégradation sans précédent, qui en a fait la cible de mafias qui trafiquent les besoins humains », a-t-il déclaré sur son compte Twitter.
Borges a ajouté que cette situation devrait provoquer une « plus grande prise de conscience » de la nécessité d’un « changement politique urgent » au Venezuela. « Seul cela nous permettra de retrouver la dignité pour tous », a-t-il déclaré.
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Le 30 juin, le ministère public vénézuélien a demandé à Interpol de capturer trois femmes – deux à Trinité-et-Tobago et une au Pérou – pour délit de traite des personnes, après avoir identifié deux groupes de « mafias » qui se consacraient à cette activité, dont 26 citoyens ont été capturés.
Le procureur général, Tarek William Saab, avait indiqué à l’époque que deux des personnes recherchées, Grecia Mendoza et Eleomara Pérez, se trouvaient à Trinité-et-Tobago et l’autre, Keremis Riveri Gil, au Pérou.
Saab a ajouté que depuis son arrivée au ministère public en 2017, 468 inculpations ont été prononcées « pour ce type de crime », 411 accusations contre des personnes « et 114 mandats d’arrêt ont été émis ».
« Dans cette période, 330 cas ont été dénombrés avec 696 victimes de ce crime que le ministère public invite (…) à signaler afin d’être implacablement persécuté », a-t-il conclu.
L’opposant vénézuélien Miguel Pizarro a mis en garde le 19 décembre contre les dangers encourus par les citoyens qui décident de quitter le Venezuela sur des itinéraires de « plus de 3 000 kilomètres » sur lesquels ils sont exposés à des « défis sans fin », en raison de la « crise multidimensionnelle » qui , a-t-il assuré, affronte le pays des Caraïbes.
« Tout au long du processus de migration, les Vénézuéliens sont confrontés à des défis sans fin qui les exposent à la traite des êtres humains, à l’exploitation, à la manipulation et à la violence. Les femmes et les enfants sont le groupe de population le plus vulnérable et le plus à risque », a déclaré Pizarro dans un message sur son compte Twitter.
Pizarro a rappelé que, selon la dernière mise à jour de la Plateforme de coordination interagences pour les réfugiés et les migrants du Venezuela (R4V), il y a environ 6 038 937 migrants et réfugiés vénézuéliens dans le monde, et au moins 4 992 664 se trouvent en Amérique latine et dans le Caraïbes ».
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