Une personne a été arrêtée dans l’affaire non résolue de trois membres d’une famille britannique et d’un cycliste abattus dans les Alpes françaises il y a plus de neuf ans.
Saad al Hilli, 50 ans, a été tué avec sa femme Iqbal, 47 ans, et sa belle-mère Suhaila al Allaf, 74 ans, sur une route près d’Annecy le 5 septembre 2012.
Un homme armé a aspergé sa BMW de balles à bout portant dans une aire de stationnement.
Le cycliste français Sylvain Mollier, 45 ans, est également décédé après avoir reçu sept balles.
Les corps de l’ingénieur d’origine irakienne, de sa femme dentiste, de sa mère et du cycliste ont été découverts sur une route forestière isolée.
Les jeunes filles des al Hillis ont survécu.
Zeena, quatre ans, s’est cachée pendant des heures dans les pieds sous les jambes de sa mère décédée, tandis que sa sœur, Zainab, sept ans, a reçu une balle dans l’épaule et a reçu des coups à la tête.
La famille, de Surrey, était en voyage de camping à la campagne.
En 2013, Eric Maillaud, alors procureur chargé de l’affaire, concluait : « Nous avons affaire à un tireur très expérimenté. »
Le procureur d’Annecy a maintenant révélé qu’une arrestation avait été effectuée mercredi à 8h05, tandis que les médias français ont rapporté des perquisitions à domicile et des alibis vérifiés.
La police ne savait pas si al Hillis ou M. Mollier – qui travaillait dans l’industrie nucléaire – était la cible.
Personne n’a jamais été traduit en justice pour les meurtres brutaux, qui ont incité la perquisition au domicile de la famille à Claygate, dans le Surrey.
Le frère de M. al Hilli, Zaid, a été arrêté pour meurtre en 2013 mais relâché sans inculpation et a déclaré qu’il ne ferait l’objet d’aucune autre action.
Un autre suspect précédemment arrêté dans le cadre de l’affaire était un prisonnier irakien connu sous le nom de MS qui aurait déclaré qu’on lui avait offert « une grosse somme d’argent » pour tuer des Irakiens vivant au Royaume-Uni.
En 2020, les filles d’al Hillis devaient être réinterrogées, et l’année dernière, les enquêteurs sont revenus sur les lieux du meurtre, près du village de Chevaline.
La police enquêtait également sur un lien possible avec une bande de tueurs à gages vivant à Paris.
Une théorie suggérait que M. al Hilli avait été attaqué en raison de son travail d’ingénieur, tandis qu’une autre se concentrait sur une dispute au sujet d’un testament familial, mais aucun motif précis n’a été établi.
Une dispute locale a été considérée comme la plus probable et la famille a été simplement et innocemment prise au piège.
D’autres raisons possibles examinées par les autorités vont du temps passé par la famille dans leur Irak natal et des liens présumés avec Saddam Hussein, à un meurtre de « loup solitaire ».