Les États-Unis réagiraient « de manière décisive » si la Russie déployait des missiles ou des infrastructures militaires au Venezuela ou à Cuba, a déclaré jeudi Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden.
Lors d’une conférence de presse, Sullivan a ajouté que cette question n’avait pas été abordée lors des pourparlers que Washington et Moscou ont tenus la semaine dernière, et il a estimé qu’il pourrait s’agir d’une « vantardise » du vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, qui ne devrait pas être pris trop au sérieux.
« Si la Russie devait aller dans cette direction, nous le traiterions de manière décisive », a déclaré Sullivan lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, sans donner plus de détails.
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S’adressant à la chaîne de télévision internationale russe RTVI, Riabkov a déclaré jeudi que les États-Unis et l’OTAN avaient rejeté les demandes de garanties de sécurité de la Russie et exclu une reprise rapide des négociations avec l’Occident.
Interrogé sur les mesures de riposte de Moscou, le diplomate russe n’a pas exclu le déploiement d’infrastructures militaires à Cuba et au Venezuela. « Je ne veux rien confirmer (…), ni rien exclure », il a pointé.
Interrogé à ce sujet, le président du Comité militaire de l’Otan, l’amiral Rob Bauer, a jugé ce jeudi « préoccupant » que la Russie puisse transférer des missiles vers ces pays des Caraïbes.
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Au Venezuela, l’ancien député de l’opposition Juan Guaïdo il a déclaré que « la Russie n’a pas à déployer de force militaire » dans son pays car c’est une nation « souveraine ».
Guaidó a affirmé que la Constitution vénézuélienne exige que les Forces armées nationales bolivariennes (FANB) « assurent le respect » du territoire national et a indiqué que la Russie « a l’intention d’avoir une présence armée dans le pays et à Cuba pour faire de la propagande et déstabiliser la région ».
« Cette manœuvre n’a rien à voir avec la faim ou les besoins dont souffrent quotidiennement les Vénézuéliens », a-t-il conclu.
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Les négociations entre la Russie, les États-Unis et leurs alliés avaient à voir avec les accusations de l’Occident selon lesquelles Moscou aurait concentré ces dernières semaines environ 100 000 soldats à la frontière avec l’Ukraine pour se préparer à une éventuelle invasion, une intention que le gouvernement russe dément.
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