Des médecins du Bangladesh, un pays du sud du continent asiatique, ont réussi à retirer cette semaine des ciseaux chirurgicaux de l’abdomen d’une femme, où ils étaient restés pendant les 20 dernières années après une négligence médicale lors d’une opération précédente, ont rapporté les médias locaux.
Bachena Khatun, 55 ans, a été opéré le lundi 10 janvier 2022 à l’hôpital de Chuadanga Sadarun au Bangladesh et « va bien après avoir retiré les ciseaux », a déclaré Waliur Rahman Nayan, membre de l’équipe qui a participé à l’opération.
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Selon la version des médecins qui ont participé à l’opération, le patient a subi une intervention chirurgicale dans une clinique en 2002 pour retirer une pierre de la vésicule biliaire, et « d’une manière ou d’une autre, les ciseaux sont restés à l’intérieur après l’intervention », a expliqué Rahman.
La femme, qui ressentait des douleurs intenses depuis 20 ans, ignorait jusqu’à récemment qu’un objet avait été laissé à l’intérieur de son corps et lui causait de l’inconfort.
« Récemment, lorsqu’elle est venue nous voir, nous avons demandé une radiographie qui a finalement révélé la présence des ciseaux à l’intérieur de son abdomen », a déclaré le médecin, qui a assuré que la patiente était désormais en convalescence.
Bachena Khatun avant qu’une paire de ciseaux ne soit retirée de l’intérieur de son corps. Photo: Nagorik Khobor
Ses proches réclament maintenant une indemnisation à la clinique où la première opération a été pratiquée, assurant que la femme a dépensé toutes ses économies pour cette opération.
« Je l’ai toujours vue se plaindre de douleurs abdominales, mais nous n’avons jamais pensé qu’il pouvait y avoir quelque chose dans son abdomen. Heureusement, les ciseaux ont été détectés et ont été retirés. Maintenant, elle va bien », a déclaré à Efe la belle-fille de Bachena, Rozina Khatun.
Après avoir appris l’incident, qui a reçu une large couverture médiatique dans le pays, les autorités sanitaires ont ordonné une enquête sur l’affaire, a déclaré aujourd’hui le chef de la santé locale Jawaherul Islam dans des déclarations recueillies par le quotidien bangladais Dhaka Tribune.
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Des experts du droit à la santé ont critiqué l’absence de protocoles médicaux dans le pays, ce qui conduit parfois à l’abandon des personnes face à la négligence médicale.
Ainsi, à moins que les victimes ne démontrent une intention délictueuse dans les motivations des médecins ou des centres de santé, elles ne peuvent solliciter une aide juridique ni demander une indemnisation pour des fautes.
Avec les informations de l’EFE
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