L’haïtien-chilien Rodolphe Jaar, accusé aux États-Unis d’avoir participé à l’assassinat du président haïtien Jovenel Moise en juillet dernier, a avoué que fourni des armes et des munitions aux Colombiens et a essayé de les aider à se cacher dans les ambassades d’autres pays après l’assassinat.
Jaar, 49 ans et arrêté depuis le mercredi 19 janvier à Miami, aura une audience de détention mercredi prochain, le 26 janvier, et une autre au cours de laquelle les charges lui seront formellement lues le 3 février.
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L’Haïtiano-Chilien, qui a comparu jeudi dernier lors d’une première audience devant la juge Lauren Fleischer Louis, a invoqué le droit de garder le silence, selon des documents judiciaires.
Cependant, selon l’acte d’accusation, publié le vendredi 21 janvier, Jaar a avoué aux autorités américaines qu’il avait participé à l’assassinat dans une « déclaration volontaire » le 9 décembre.
« Jaar a admis avoir fourni des armes à feu et des munitions aux Colombiens pour soutenir l’opération d’assassinat », détaille le document.
« Il a reconnu avoir tenté d’aider le co-conspirateur numéro 1 et les Colombiens, en leur ordonnant de les cacher dans l’ambassade d’un autre pays en Haïti », ajoute-t-il.
Selon l’acte d’accusation, Jaar a déclaré que l’opération était passée d’une arrestation à une opération d’assassinat après l’échec du plan initial visant à « capturer » le président à l’aéroport et à l’évacuer.
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Deuxième prévenu pour le meurtre de Jovenel Moise
L’haïtien-chilien fait face à des accusations de « complot en vue de commettre un meurtre ou un enlèvement en dehors des États-Unis et de fournir un soutien matériel entraînant la mort ».
Il est la deuxième personne à faire face à une accusation aux États-Unis pour l’assassinat d’Haïti après que l’ex-militaire colombien Mario Antonio Palacios a été accusé de ce crime le 4 janvier par un tribunal de Miami.
Jaar a été arrêté en République dominicaine et a accepté de se rendre aux États-Unis, a détaillé le parquet. S’il est reconnu coupable, il encourt une peine maximale de prison à vie..
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Après le meurtre, Jaar aurait contacté un autre complice connu dans la plainte sous le nom de conspirateur n° 1 et d’autres pour l’aider pendant qu’ils se cachaient des autorités haïtiennes.
Selon le bureau du procureur américain, l’accusé et d’autres personnes, dont un groupe d’environ 20 citoyens colombiens et plusieurs haïtiens-américains, ont participé à un complot visant à kidnapper ou à tuer le président haïtien.
Il souligne que Jaar était présent lorsque le conspirateur n° 1 a obtenu la signature d’un ancien juge haïtien sur une demande écrite d’assistance pour favoriser l’arrestation et l’emprisonnement du président Moise.
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