Paris. EFE
Le président russe, Vladimir Poutinea reconnu des « avancées » dans les négociations avec l’Ukraine, lors d’une conversation téléphonique avec son homologue français, Emmanuel Macron, tout en restant inflexible sur sa volonté de poursuivre l’offensive dans l’est de ce pays.
Selon des sources de l’Elysée, Poutine a assuré qu’il n’était pas disposé à abandonner ses objectifs militaires en Ukraine, notamment à Marioupol, et a refusé de lever le siège de cette ville.
Macron aura une conversation avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans les prochaines heures pour entendre sa version des contacts avec la Russie qui ont eu lieu en Turquie mardi.
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Avant sa conversation avec Poutine, qui a duré une heure, Macron a participé à une visioconférence convoquée par le président des États-Unis, Joe Biden, avec les chefs de gouvernement du Royaume-Uni, Boris Johnson ; l’Allemagne, Olaf Scholz, et l’Italie, Mario Draghi.
Les sources françaises ont jugé « très prématurés » les éventuels points d’accord avancés par les délégations russe et ukrainienne.
Paris affirme connaître les paramètres de cette négociation, qui consiste à donner à l’Ukraine un statut de neutralité, mais souligne que le dialogue s’enlise sur la définition des frontières, tout en constatant que la guerre est active et que la Russie continue de violer les droit humanitaire.
conversations. Macron est le meilleur interlocuteur de Poutine. Photo: EFE
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Trêve à Marioupol
En ce sens, Macron a de nouveau exigé une trêve de Poutine à Marioupol pour permettre le départ volontaire des 160 000 civils qui, selon ses calculs, restent dans la ville sans aucun contact extérieur.
Face à cette demande, le président russe a rappelé l’importance stratégique de cette ville, l’un de ses objectifs prioritaires, pour laquelle il a rejeté la demande de Macron.
Le président français a présenté le plan conjoint avec la Turquie et la Grèce pour aborder une grande opération humanitaire dans cette ville située sur la côte de la mer Noire, qui a déjà avancé la semaine dernière à Bruxelles, mais Poutine s’est limité à dire qu’il répondrait plus tard.
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Autre point de désaccord, la décision du président russe d’exiger le paiement du gaz et du pétrole en roubles. Macron lui a dit qu’il était contre les contrats signés, mais Poutine a répondu le contraire, selon des sources françaises.
Lors de la conversation avec Biden, les dirigeants de ces cinq pays ont maintenu leur coordination sur l’aide à l’Ukraine, l’imposition de sanctions à la Russie et la manière d’atténuer les conséquences de la guerre sur l’économie mondiale.
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La Russie réduit ses activités militaires à Kiev
La Russie a annoncé la décision de réduire « de manière cardinale » l’activité militaire autour de Kiev et de la ville assiégée de Tchernigov, après des négociations à Istanbul.
Les propositions ukrainiennes incluent la renonciation de Kiev à son intention de rejoindre l’OTAN et l’engagement de l’Ukraine à la neutralité permanente, à être un pays exempt d’armes nucléaires et à ne déployer aucun type d’armes de destruction massive.