Vadim Shishimarin, un soldat russe de 21 ans, a été jugé vendredi 13 mai dernier à Kiev pour le meurtre d’un civil ukrainien non armé de 62 ans. Il s’agirait d’une audience préliminaire dans le cadre du premier procès pour crimes de guerre qui se déroule à la suite de l’invasion russe du 24 février de cette année.
Selon l’enquête du bureau du procureur, le 28 février, Shishimarin a tué un homme non armé qui faisait du vélo sur la route, dans la ville de Chupajivka.
Après une attaque de l’armée ukrainienne, la colonne dont faisait partie le commandant s’était dissoute et l’accusé, en compagnie de quatre autres militaires, s’était enfui dans un véhicule civil saisi de force.
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L’Ukraine enquête sur 10 700 crimes de guerre possibles impliquant plus de 600 suspects, dont des soldats et des responsables russes. Photo: EFE
Arrivés à Chupajivka, ils ont rencontré la victime de 62 ans au téléphone et Shishimarin lui a tiré une balle dans la tête avec une mitrailleuse pour l’empêcher de les donner aux troupes ukrainiennes.
Le commandant a ensuite été capturé par les forces de Kiev et, le 4 mai, le Service de sécurité ukrainien (SBU) a publié une vidéo dans laquelle il a avoué avoir tiré sur un civil.
Shishimarin encourt entre 10 et 15 ans de prison ou la prison à vie s’il est reconnu coupable des accusations portées contre lui, violation des lois de la guerre, en combinaison avec un meurtre avec préméditation.
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Sur le plan militaire, les hostilités se poursuivent notamment dans l’est du pays, tandis que les accusations contre la Russie pour crimes de guerre présumés s’accumulent.
Les réseaux américains CNN et britannique BBC ont diffusé des images de caméras de vidéosurveillance qui, selon eux, montrent des soldats russes tuant deux civils non armés dans le dos près de Kiev.
Et à Kharkov, dans le nord-est, le parquet régional et des témoins consultés par l’AFP ont accusé les forces russes d’avoir tiré sur une maison depuis un char le 27 mars, tuant plusieurs personnes.
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Par ailleurs, les Etats-Unis ont dénoncé les déportations de « dizaines de milliers » d’Ukrainiens « vers la Russie ou vers des territoires contrôlés par la Russie ». Kiev évalue le nombre de personnes touchées par cette pratique à 1,2 million.
Face à ce déluge d’accusations, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a approuvé l’enquête sur les atrocités présumées des troupes russes, qui font également l’objet d’enquêtes de la Cour pénale internationale et de la justice ukrainienne.
L’Ukraine enquête sur 10 700 crimes de guerre possibles impliquant plus de 600 suspects, dont des soldats russes et des responsables gouvernementaux.
Avec des informations de l’EFE et de l’AFP.