Ce dimanche, le Parlement monocaméral de la dictature cubaine, l’Assemblée nationale du pouvoir populaire de Cuba (ANPP)en session extraordinaire, a approuvé le nouveau Code pénal qui prévoit des sanctions pouvant aller jusqu’à trois ans pour ceux qui insultent de hauts fonctionnaires, ainsi que l’interdiction du financement externe des médias.
Le projet a été approuvé lors d’une session à laquelle étaient présents les dictateurs Miguel-Díaz Canel et Raúl Castro. Selon les militants et les opposants, cette réforme fera taire la contestation sociale et le journalisme indépendant.
Il est à noter que le nouveau Code, qui entrera en vigueur dans les 90 jours suivant sa publication au Journal Officiel de la République, comprend 37 nouveaux délits tels que « trouble public » pour sanctionner « les altérations produites en groupe ou individuellement ».
De même, il inclut comme crimes de « sédition » ceux qui manifestent ou commettent des actes de « désobéissance civile ; propagande contre l’ordre constitutionnel et l’État socialiste ; ou répandre de fausses nouvelles qui mettent en danger le prestige de l’État cubain ».
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Il criminalise également la participation à « des activités subversives et des attaques contre les technologies de l’information et de la communication ». Elle prévoit également des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison pour quiconque « soutient, encourage, finance, fournit, reçoit ou a en sa possession des fonds, ressources matérielles ou financières » d’organisations non gouvernementales ou d’institutions internationales pouvant servir à « défrayer les activités contre l’État et son ordre constitutionnel ».
De son côté, René Gómez Manzano, président de la Corriente Agramontista, la plus ancienne organisation d’avocats de l’opposition cubaine, a exprimé son désaccord avec la nouvelle norme. « Le nouveau Code pénal est une nouvelle tournure du régime pour intensifier la répression contre les citoyens », a-t-il déclaré à l’agence AFP.