Bachillerato Popular Travesti-Trans Mocha Celis est une école secondaire gratuite, fondée en 2011 dans la province de Buenos Aires, en Argentine. Elle accueille chaque année plus d’une centaine d’étudiants, âgés de 16 à 60 ans.
En décembre 2014, la première classe de lycée du collectif trans Moka Celis de la ville de Buenos Aires, la première école trans au monde, a reçu ses diplômes et médailles de fin d’études au ministère de l’Éducation nationale.
« Je parle au nom de l’Etat national pour vous dire que nous sommes fiers que cet acte soit accompli dans ce Ministère. Cela fait partie de la réparation que vous méritez. Nous célébrons l’égalité d’un État qui les embrasse et lutte contre les stéréotypes », a déclaré le ministre de l’Éducation de l’époque (2014), Alberto Sileoni.
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Manu Mirelles, militant LGTBIQ+ et secrétaire administratif de l’Association civile Mocha Celis. Photo: Infobae
Le Lycée Populaire Travesti-Trans Mocha Celis La Mocha a « la mission de promouvoir l’inclusion des trans/travestis dans l’éducation formelle pour remédier à la discrimination structurelle à laquelle ils sont confrontés », explique le site.
« Il est né de l’intersection de l’activisme travesti/trans et de la tradition éducative des lycées populaires. La Mocha forme des leaders qui renforcent le mouvement trans et favorisent l’intégration au marché du travail », ajoute-t-elle.
“Beaucoup d’étudiants nous ont dit : ‘Pour la première fois ils me regardent dans les yeux, ils m’appellent par mon nom et ils me traitent avec respect’. Vous ne savez pas quelle torture c’est d’être dans une école secondaire ou primaire et d’être appelé par un nom qui n’est pas votre nom. Que votre famille vous appelle par un nom qui n’est pas votre nom, ou qu’elle vous traite avec des pronoms masculins lorsque vous vous sentez identifiée avec des pronoms féminins. Le niveau de torture, de préjudice et de violence qui a été et continue d’être utilisé contre les travesti/trans est inimaginable. Chaque diplômé lui sauve littéralement la vie », explique Manu Mireles, militant trans non binaire et secrétaire académique du lycée.
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Le nom de l’institution vient de Mocha Celis, un travesti de Tucumán qui a travaillé avec Lohana Berkins dans le quartier de Flores, dans la ville de Buenos Aires. Elle a été tuée de trois coups de feu par la police dans une situation qui n’a pas encore été clarifiée.
Lohana dit que Mocha ne savait ni lire ni écrire. « Quand nous étions dans les donjons, il y avait une autre ‘trava’ super érudite, et je lui ai dit : ‘Profitons du fait que nous sommes à l’intérieur et montrons Mocha. Mais faites-le d’une manière qu’elle ne ressente pas moins.
L’école Moka diffuse un documentaire qui recueille les expériences des élèves du Baccalauréat. Il a été déclaré d’intérêt pour la communication sociale et culturelle de la ville de Buenos Aires.
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La Mocha a également produit deux livres : « La révolution des papillons » avec le ministère public de la Défense ; et « Travar el saber » avec l’UNDAV, l’Université des Mères de la Place de Mai et l’UNLP.
Elizabeth Gómez Alcorta, ministre des Femmes, du Genre et de la Diversité en 2019, a visité l’école, située sur l’Av. Federico Lacroze 4181, et a reconnu le projet où « ils tissent aussi des réseaux, fondent des familles et soutiennent de nombreux membres de la communauté, surtout en cette année de contexte pandémique ».
