Les Etats-Unis ont indiqué lundi 4 juillet que la journaliste Shireen Abu Akleh, de la chaîne de télévision qatarie Al Jazeeraa probablement été tué par des tirs provenant de positions israéliennes, mais qu’il n’y avait aucune raison de croire que son sort était intentionnel.
Selon un communiqué du département d’État, celui-ci n’a pas pu parvenir à une « conclusion définitive » sur l’origine de la balle – livrée pour analyse aux États-Unis par l’Autorité palestinienne (AP) – qui a tué le journaliste palestino-américain le 11 mai alors qu’il accomplir des tâches sur son territoire.
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« Les experts en balistique ont déterminé que la balle était gravement endommagée, ce qui a empêché de tirer une conclusion claire », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Ned Price dans un communiqué, ajoutant qu’une « analyse médico-légale extrêmement détaillée » avait été menée sur la balle par des examinateurs externes.
Abu Akleh assurait une couverture à proximité du camp de réfugiés de Jénine, un bastion des factions armées palestiniennes en Cisjordanie occupée, où les forces israéliennes effectuaient des raids. Son collègue Ali Sammoudi a été blessé dans le même incident.
Le coordinateur américain de la sécurité (USSC), qui dirige l’aide à la sécurité de l’Autorité palestinienne conjointement avec Israël, a déclaré que les deux parties s’étaient accordé un accès total aux enquêtes de l’autre au cours des dernières semaines.
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« En résumant les deux enquêtes, l’USSC a conclu que les tirs depuis les positions de Tsahal étaient probablement responsables de la mort de Shireen Abu Akleh », a-t-il dit, faisant référence aux Forces de défense israéliennes.
« L’USSC n’a trouvé aucune raison de croire que c’était intentionnel, mais plutôt le résultat de circonstances tragiques lors d’une opération militaire dirigée par Tsahal contre des factions du Jihad islamique palestinien », a-t-il déclaré.
La mort d’Abou Akleh a envoyé des ondes de choc à travers le Moyen-Orient, l’AP affirmant qu’il s’agissait d’un crime de guerre. Cela a provoqué un démenti furieux d’Israël, un allié proche des États-Unis que le président Joe Biden doit visiter dans deux semaines.
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Selon les enquêtes de l’AP et de l’ONU, les journalistes ont été victimes de tirs des forces israéliennes, qui ont toutefois rejeté la version. Abu Akleh portait un gilet pare-balles arborant le mot « presse » et un casque, mais la balle l’a touché juste en dessous.
« Nous restons attachés à Israël et à l’Autorité palestinienne pour les prochaines étapes et demanderons des comptes. Nous présentons à nouveau nos plus sincères condoléances à la famille d’Abu Akleh », indique le communiqué américain.